Aunay joue sur la rigueur, la puissance, sur l’organisation hors de toute concession de quelque nature que ce soit: le désir de sincérité crève la toile.
Peinture toujours fondée sur la lumière qui la structure; peinture de l’instant: il s’agit de fixer, sans l’immobiliser, une émotion plus qu’une image. Décantée, la matière provoque la naissance de la forme, son apparition. Réduite à son minimum, cette forme ouvre l’espace.
Combats dans la lumière, dans la création d’un monde en gestation, en éclats d’énergie qu’il s’agit de rassembler, d’unifier: il y a désormais dans cette peinture une sorte de lutte dans l’espor de parvenir à une solution qui engage le spectateur lui-même.
Elle poursuit sa quête de la lumière: obstinément, elle incruste sa peinture de sa propre réalité, transmuant l’énergie extérieure en puissance interne, irrépressible.
AUNAY interprète les jeux de la lumière – expressionniste façon DEBUSSY – comme des propositions à géométrie variable. Ainsi construit elle une oeuvre en perpétuel devenir.
Propos de Roger BALLAVOINE (Critique d’Art)
AUNAY s’exprime au seuil de l’ombre, à la limite du perceptible. Ses personnages allégoriques sont un peu des apparitions, des émotions d’êtres.
Son aisance technique est sans faille, sa peinture puissamment sentie. Un langage éruptif, évident, qui privilégie l’intérieur.
Sa peinture arbore une vigueur expressionniste. L’écriture est achevée, rageuse et drue.
Toujours sous l’influence d’une authentique inspiration, AUNAY saisit l’instant dans sa gestuelle. Sa peinture a d’autant plus de force qu’elle laisse le spectateur à sa libre méditation. La gravité chez elle ne récuse en rien la vigueur. Son sens de la composition fait merveille. Une peinture qui suggère vaut mieux qu’une peinture bavarde.
Allégorie qui nous entraîne vers l’au-delà énigmatique de la rude expèrience humaine; sous sa facture alerte, la gravité de l’oeuvre affleure. Sa hardiesse, tout à coup libérée, provoque notre regard. Toujours ce goût pour la matière et la cuisine d’atelier. On sent que l’artiste travaille et ne s’arrête pas en chemin.
Fidèle à son thème de prédilection, les méandres de la destinée, la marche emblématique des hommes vers le salut, ses oeuvres enlevées avec un rien d’orientalisme, traduisent chez l’artiste un questionnement existentiel.
Des êtres humains cheminent, vont toujours de l’avant, suivant la lumière. ils attendent le miracle intérieur qui surgira des profondeurs « sous le regard étonné de mon oeil » dit-elle.
Au fond de nous même, au creux de notre enfance ou au bout de la route, nous aspirons à ce monde fait de lumières et de couleurs étranges.
Propos de Luis PORQUET (Critique d’Art)
Cela fait longtemps que AUNAY peint et c’est toujours avec une joie renouvelée que nous découvrons ses dernières toiles. C’est avec fougue et sincérité qu’elle poursuit son chemin. Elle donne à voir une série de silhouettes d’hommes, bustes de femmes, corps lumineux sortant d’une guangue de ténèbres.
Tous les êtres que AUNAY crée sont porteurs de leur propre lumière. Bipèdes photophores jusqu’ à l’incandescence. Incandescence de la vie. Peut être de celle qui irradie et qui fait dire que son prochain est réellement unique.
propos de Valérie HERSON (journaliste)
La puissance et la force qui sont inscrits dans son dessin, d’où naîtront les formes, feront la gloire d’ AUNAY.
Les touches de couleurs vont venir « fouetter » ce qui est latent, et déchaîneront l’oeuvre toute entière dans ce qu’elle a de plus robuste.
AUNAY ne suggère pas, elle impose ses sensations. Se servant des expressions physiques de ses personnages, elle crée la forme par tout ce qu’elle, l’artiste, en ressent et perçoit au travers de l’image.
Ce qui est étrange, chez AUNAY, c’est que les accords de ses tonalités ont les teintes d’une musique de chambre, et que son oeuvre diffuse l’orchrestration d’un opéra de Verdi.
Arts gazette international. Germak. MAC 2000 PARIS
A suivre…